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 |  Sujet: a walk to remember . victoria + josh  Dim 30 Mar - 17:56 | |
| Faisons une pause, quelques instants, et rêvons que nous sommes à Atlanta, la capitale de l'état de Georgie, États-Unis d'Amérique. On est en décembre, il vient de tomber de la pluie pendant deux heures, ou presque, on est dimanche, on est presque heureux. Trois cent quarante-trois kilomètres de ville, sans rien pour nous déranger, parce que la ville entière est partie voir Malkin et Crosby se démener à l'Aréna Philips, contre le héros d'ici, Ilya Kovalchuk, qui se bat pour une place dans les séries, en mémoire de son ancien co-équipier, god bless him, Dan Snyder. Même si la défaite est assurée, on peut entendre d'ici tous les Atlantois hurler « BELiEVE iN BLUELAND! » Mais moi, je dis, pourquoi pas croire en autre chose? Pourquoi ne pas croire, par exemple, qu'on est différent du reste de cette population, que la banlieue où l'on vit contient bien des gens qui n'aiment pas que le hockey et les loges luxueuses où on ne voit presque rien, et où on ne fait que manger, prendre un coup, écouter la télévision... Pourquoi pas sortir dehors, marcher, humer l'air frais et pur de la pollution incessante, et faire des trous dans la pluie, sauter dans les flaques acides pour déplacer un peu de matière? Pourquoi ne pas regarder un instant les milliers d'arbres qui bordent les grandes avenues où siègent les manoirs divers, tous plus grands et plus majestueux les uns que les autres. Sortir sans son iPod et son gros camion pour une fois, le rêve, non? Juste pour marcher, quelques minutes, heures... Fuguer, migrer vers un état second. Retour à Malibu; allons quand même marcher, he oui, les idées ne sortent pas d'une tête comme la mienne par magie! Soyons dark, pour une fois, ne respectons pas nos entrelois secrètes de filles et garçons riches, soyons simplement des gens que nous ne sommes pas, ou bien peut-être que nous sommes sans le savoir, hein! Gardez un oeil ouvert, parce que cette marche sera une marche dont il faudra se souvenir... This will be a walk to remember.
« Putain de salope, » murmura Josh Matthews, Joshua Raven et tous les autres gens qu'il était, car au fond, il n'était plus personne. Il était au coin d'une rue, dans le centre-ville de Malibu, et prit une clope pour se l'allumer tranquillement avec un briquet à motifs suicidaires. Squelettique, maigre, grand, personne ne pouvait décrire réellement l'apparence du jeune homme aux cheveux noirs, sale, parce que personne n'était là. Seul dans les rues, à Malibu Beach, n'est pas une situation qui arrivera à beaucoup de gens dans leur vie. Malibu, Comté de Los Angeles, Californie, États-Unis, bien plus petite qu'Atlanta et pourtant, tellement plus grande, plus distante, invisible... Qui peut se vanter, après tout, de connaître tout le monde à Malibu? Josh pensa à Victoria, même si elle ne pensait plus à lui, il pensa à James, son meilleur ami, et il commença à pleurer, trembla, et n'arriva à jamais à allumer sa cigarette, qui tomba sur le sol. Il donna un coup de pied dans une boîte de conserve vide qui alla se cogner contre l'immeuble de briques rouges de l'autre côté de la rue. Josh prit son cellulaire et le jeta contre le mur, son briquet, tout ce qui se trouvait dans ses poches. Par le temps qu'il ait fini cette action, les larmes avaient commencé à couler sur ses joues. Larmes de rage ou de tristesse réelles, ça, personne ne le saurait jamais, mais je peux affirmer quelque chose: Josh était fâché. « PUTAiN DE SALOPE! » hurla-t-il, n'essayant même pas d'essuyer l'eau qui ruisselait sur ses joues. Toute sa vie, Josh avait haï les femmes, elles l'avaient toutes trompées, en commençant par sa mère pour finir par... Sa mère. Elle avait réussi à le faire tomber amoureux, elle l'avait trompée, et elle ne lui avait pas dit... Marie Victoria Phoebe Lyly-Rose Ann Murria.
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« JAMES! LÂCHE-MOi! » hurla Josh. Il était à peu près trois heures du matin, et Josh, bouleversé dans son sommeil venait de se réveiller … Sous James. Il savait depuis longtemps que son ami préférait les hommes aux femmes, mais il ne pensait pas qu’il était un « homme » pour lui. De plus, même si Josh n’avait pas connu l’amour et plutôt vécu la défaite, il était en couple depuis quelques mois avec Victoria. Avec James, ils formaient un joli trio d’amis, et cet événement était vraiment perturbant, James avait littéralement essayé de le violer, de coucher avec lui, et cela mettait l’esprit de Josh en rogne, parce que, d’un côté il ne voulait pas quitter son meilleur ami depuis toujours (toujours étant depuis son arrivée à Malibu), et de l’autre, il y avait ce fait qu’il devrait vivre avec le fait que James l’avait déshabillé durant son sommeil. Solution? Vicky avait emménagé avec eux, enlevant presque les souvenirs qui pesaient lourds sur la conscience de Matthews. Ils formaient un joli couple, d’ailleurs, toujours scotchés l’un à l’autre, all over each other ils se comprenaient énormément, et la haine que Josh éprouvait pour les femmes s’en allait peu à peu… Il n’avait pas l’impression que c’était la présence de Victoria dans l’appartement qui dérangeait James, mais plutôt le fait qu’elle embrasse Josh sur le canapé, ou alors qu’il ait installé une serrure à sa porte. Mais ils essayaient de passer par-dessus les sentiments de James, pour continuer à vivre leur vie, ensemble, entre amis. Ils prenaient toujours un pot ensemble de temps en temps, et chantaient l’un avec l’autre, mais entre eux, tout avait changé. Tout avait changé pour toujours.
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« Josh! Arrête! »
« Comment t’as fait pour vivre avec ça ?! COMMENT T’AS FAIT ?! »
« Je ne l’aime plus! »
« COMMENT T’AS PU DIRE QUE TU M’AIMAIS JUSTE POUR LE SÉDUIRE ?! T’ES JUSTE UNE PUTAIN DE SALOPE, COMME TOUTES LES AUTRES! »
« Josh … Ne t’en va pas, s’il-te-plaît… Je t’aime… »
« Va donc dire ça à James. »
« C’est toi que j’aime! J’avais des sentiments pour lui au début, mais C’EST TOI, QUE J’AIME, PUTAIN! »
« Ouais c’est ça. Au bonheur des autres. »
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Oh Atlanta, ville merveilleuse si pleine de silence et de calme, maison des Thrashers qui permettent de prendre des marches solitaires alors que tout le monde est parti voir la partie de hockey juste pour pouvoire dire qu'il y est allé, pourquoi être aussi loin de Malibu? Malibu, ville de la lumière, du bruit de l'urbanisme et de la misère, pourquoi être un refuge? Pourquoi ne pas être seulement un paradis comme l'apparence veut le faire croire? Pourquoi être un lieu où l'on peut vivre la défaite, pleurer, mourir? Pourquoi être un lieu où on peut vivre quatre ans en pensant connaître le bonheur? Oh Jumeau, pourquoi être décédé? Oh Josh, pourquoi donc avoir aimé, être tombé réellement amoureux d’une femme, qui ne t’aimait pas, comme toutes les autres? Josh enfonça son poing dans le mur et l’en ressortit, ensanglanté, démoli, douloureux. Il courut jusqu’au milieu du parc, vide, et s’assied sur une balançoire comme l'aurait fait n'importe qui d'autre de dépressif, les bras ballants. Après la période furieuse, il allait maintenant être vide de vie pendant quelques heures, penser aux sujets qui lui faisaient mal, en évitant soigneusement Victoria, se laisser emporter par la souffrance de sa main, et lentement, oh si lentement, parce que la revanche est la meilleure manière de faire chier, mourir sur l’air de Sweet Dreams Are Made Of These. Non, en fait il allait se relever et marcher jusqu’à ce qu’il neige, comme ça il serait loin d’elle, loin de tout, loin de tout et surtout, mort. Josh se leva quand …
« JOSH! »
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